Triathlon international de Weiswampach (Luxembourg)
Quelle belle course, quel beau parcours, mais quelle difficulté. En m'inscrivant la semaine dernière, j'étais loin de m'imaginer à quel point cette course allait être particulière.
En arrivant sur le site et dans cet immense parking champêtre, je suis surpris par l'immatriculation des voitures. Certes, il est logique de trouver des belges, des luxembourgeois et des allemands mais de là à rencontrer des athlètes autrichiens, cypriotes, tchèques, espagnols, danois, polonais, anglais, israélien, maltais, hollandais ou encore hongrois!
Direction le site de la course; c'est un immense village avec entrée payante (surprenant), baraques à frites et barbecue à volonté, tente d'animation pour enfants et vendeurs de matériels de sports divers. Lors du retrait du dossard, j'apprends que la course est avec drafting. Mince, il faut que je fasse de la mécanique pour démonter
mon cintre. De plus, petite appréhension, ce sera ma première course
avec drafting.
En entrant dans le parc à vélo, je découvre d'autres français : Jordan ROUYER de Metz Triathlon mais également d'autres athlètes élites et prometteurs (David HAUSS, Pierre GUIVARCH, Bertrand BILLARD, Aurélien LESCURE, Aurélien RAPHAEL chez les hommes et Charlotte MOREL, Jeanne COLLONGE et Camille CIERPIK chez les femmes).
Face à un tel niveau, Jordan m'explique que Weiswampach est non seulement un manche du circuit national belge (à 3 étoiles ?) mais c'est également le championnat des petits pays européens (!?!) et surtout une manche de coupe d'Europe !
En regardant un peu plus autour de moi, je constate que nous serons guère plus de 300 au départ. Le niveau va être relevé.
Le parcours natation se compose de 2 boucles dans une eau glacée. Dès le départ, je prends un coups de pied dans le visage et qui me décolle les lunettes. Je suis donc obligé de marquer un temps d'arrêt pour me ré-équiper. Je fais une nage correcte à la tête d'un groupe mais celui qui nous précède est loin. Je sais donc que le vélo avec drafting va être difficile. Je sors en 28'31" ( soit à la 157° place). Ce n'est pas un temps dont je suis le plus fière; mais bon je m'en contente.
Après une transition plutôt rapide, je quitte seul le parc à vélo pour m'élancer vers les 4 boucles vallonnées, usantes et offrant peu de repos. Ce parcours présente plusieurs bosses dont une de 800 m à 12% dès le départ. Le seul moment de "repos" se situe entre les kilomètres 8 et 9. Le reste du temps, il faut appuyer sur les pédales; soit parce que ça grimpe, soit à cause du vent.
L'ascension de la première côte se passe bien. L'ambiance est du style "Solarberg à Roth" mais en plus réduit. Le trou est fait au sommet, je suis seul mais les concurrents me précédant sont loin. Je fais une boucle seul avec comme objectif de revenir sur des concurrents.
Lors de la deuxième ascension, je suis doublé par le peloton des élites. IMPRESSIONNANT ! J'essaie de me mettre dans les roues mais c'est tout simplement impossible. Je monte à 22km/h alors qu'ils sont à plus de 30 ! Quelques kilomètres plus tard, c'est au tour du peloton des poursuivants de me doubler. J'arrive à accrocher la dernière roue et me bat pour rester au contact pendant 5 km; et ce jusqu'à la 3° ascension. Incident technique, je n'arrive pas à passer le petit plateau et suis obligé de monter sur la plaque. Dommage, je les laisse partir. Je termine donc ces 2 boucles seuls sans drafter (c'est dure la solitude) et sur le grand plateau !!!
Je termine ces 41 km en 1h12' soit une moyenne de 33,5km/h et signe le 104° temps.
Commence alors la course à pieds. 10 kms de somptueux chemins forestiers autour du plan d'eau. Comme à vélo, le parcours commence par une côte qu'il faudra gravir 3 fois ( longue d'1,5km, suivi d'un circuit en sous-bois assez technique). Je suis avec les mêmes élites que j'ai pu accompagner quelques instants. Sauf que je débute alors qu'ils en sont à leur dernier tour. Les premières féminines sont époustouflantes !
J'adopte un bon rythme et reviens sur des concurrents. Ce parcours boisé avec le petit ruisseau à traverser me convient particulièrement pour sa souplesse. A 3 km de l'arrivée, j'ai un groupe en ligne de mire. Je reviens sur eux à 1 km de l'arrivée. Le rythme est élevé et j'arrive à les distancer mais me fais reprendre au sprint à 3m de la ligne par un luxembourgeois. Bien tenté, il a été le plus fort. Je termine donc ce 10 km en 41'51" et à la 95° place.
Au final, j'occupe la 109° place en 2h25' et à 30' du premier (Stephen JUSTUS).
Résultats complets : 2008_tri_lux
Site internet de la course : http://www.triathlon.lu/
PS : je la recommande et j'y retournerai, en pleine forme et sans soucis mécaniques.