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26 juin 2007

Triathlon Ironman de Roth (Allemagne)

logoLe Quelle Challenge Roth est le triathlon au format Ironman le plus populaire d'Europe.
Imaginez le spectacle :
3 513 participants dont près de 600 français;
135 000 supporters
une ambiance digne du tour de France
une région extraordinaire, des allemands et des bavarois chaleureux et hospitaliers
bref, une course inoubliable !

Ce sont donc 9 triathlètes ardennais du Charleville triathlon Ardennes qui pris la route pour cet objectif. Représenté par son président, Eric MORLET, l'équipe se composait de Frédéric BOUVY, Vincent BLAVIER, Jean GENIN, Philippe MATHIEU, Frédéric BOUILLOT, Alain DELISEE, Didier ARNOULD et de moi même.

Le séjour a très bien commencé car nous avons été logés dans une pension familiale tenue par un boulanger. Le petit déjeuner allemand, ses petits pains sortis du four, la charcuterie, le fromage : extra! En bref, terminer l'assiette relevait déjà d'un exploit !

Vendredi soir :
Retrait des dossards, visite du triathlon expo et première bière ( 50 cl SVP!). Ensuite direction l'immense pasta party à volonté et show de présentation des athlètes élites.

Samedi :
roth_parc___v_loPetit tour de vélo dans la région de Spalt autour du gîte puis après une nouvelle pasta party (cuisinée par 3 de nos épouses), direction Hilpostein pour déposer les vélos.
Le parc est immense, la file d'attente pour l'enregistrement est longue mais l'ambiance est là. Je retrouve de vieilles connaissances de Metz (Régis, Maël, Eric, Jean Louis et Stéphane). L'organisation nous remet des bâches de protection pour les vélos pour éviter qu'ils ne soient trop arrosés par la pluie. J'espère que les conditions météo seront plus favorables pour la course !

Dimanche :
4h30 : Réveil. Le ciel est étoilé. Nous risquons d'avoir une belle journée.
Direction Hilpostein vers le 1° parc à vélo. 15' de marche tranquille sera nécessaire pour rejoindre la zone de départ. Cela me permet de déjeuner mon gatosport tranquillement.
5h30, nous sommes sur place. Il y a du monde partout ! Des centaines de supporters sont déjà là; la sono est à fond; l'ambiance est chaude.
6h00, une mess est donnée pour bénir les concurrents (original !).
6h20, les pros et les féminines prennent le départ.
6h55', 2° vague puis 7h00, c'est la mienne. Je suis le premier du CTA à aller goûter le Danube. Au total, ce seront 11 vagues d'environ 250 personnes .

roth_natation_d_partNatation :
Je me positionne sur la ligne d'eau, tout juste à droite du bateau pour prendre la corde. Erreur ! Ca bouscule trop à mon goût et je préfère m'isoler. Je rattrape des bonnets bleus (partis 5' avant moi) avant la 1° bouée (1400 m). L'eau est bonne (21°C) et les conditions sont parfaites. J'attaque la 2° ligne droite (2km) en continuant à rattraper la vague bleue alors que déjà les premiers de la vague verte se présentent. Au passage de la 2° bouée et avant d'en terminer pour ces 3,8 km, j'arrive à me relever un peu pour mesurer l'ambiance sur les berges. C'est impressionnant, il y a du monde partout; le ciel est bleu; une belle journée s'annonce.
Je quitte l'eau en 1h07' puis me dirige vers mon sac rouge avec mes affaires de vélo. Une fois sous la tente, des bénévoles nous aident à nous habiller et à ranger notre sac.

Vélo :
La grosse partie de cet Ironman. 180 km avec 2 000 m de dénivelé positif. 2 boucles de 85 km avec des points de passages très chauds.
Le départ est prudent car le parcours peut être usant et consommateur d'énergie. Le passage à Biermeile est impressionnant. Des centaines de supporters sont attablés sur le trottoir à consommer des litres de bière. Arrivé à Wallesau, une première petite bosse de 10% sur 400 m permet de se juger. Tout va bien, je continue sur ce rythme de 32 km/h de moyenne. Ensuite c'est la bosse de Heideck suivie de ce long faux plat descendant de 15km. Ca chauffe les cuisses, la moyenne est haute, il faut être raisonnable... Arrive enfin Greding avec sa côte de 5km. L'ambiance est bonne, des gens hurlent de partout, je regarde dans tous les sens, impressionné par l'ambiance. Ensuite, c'est sur un long tobogan que je rejoins le point phare du parcours vélo : le SOLARBERG!
solar_3Faux plat descendant, 50 km/h, j'entends du bruit. Je commence à comprendre que j'approche de Solar. Des milliers de personnes sont sur le bord de la route, massées derrière des barrières; ambiance arrivée du Tour de France !
C'est terrible, j'ai une sensation de vitesse; c'est à peine croyable. Soudain je relève la tête du prolongateur et surprise, il n'y a plus de route ! Cette dernière est barrée par une marée humaine. 20 000 voire 30 000 personnes agglutinées, à vous encourager sur cette bosse de quelques centaines de mètres. Ambiance ALPE D'HUEZ! Je monte tranquillement pour profiter de ce moment de bonheur. Au sommet, je n'ai qu'une seule envie : redescendre pour refaire l'ascension. Hélas, il n'y pas la place et je dois donc attendre mon deuxième passage.
Le premier tour est bouclé sur une moyenne de 32km/h. Le vent se lève et souffle de plus en plus. Les sensations sont bonnes et je continue de rouler et de profiter de ce parcours bavarois. Les sensations de ce 2° tour sont identiques. La moyenne est un peu plus élevée.roth_parc___v_lo_2
Je rejoins la 2° zone de transition en 5h24' soit une moyenne de 33,33 km/h. Là encore, les bénévoles s'occupent d tout : prise en charge du vélo, le sac vert pour la course, on vous déshabille etc.

Course à pieds :
Commence donc le marathon. Les 2 premiers kilomètres se font en descendant . L'allure est trompeuse puis on rejoint le canal du Danube sur chemin stabilisé et en partie ombragé. L'allure de course est bonne. Je suis sur les bases de 3h20' soit du 4'45". Avec un tel chrono sur marathon, je peux descendre sous les 10 h au final : ce serait un exploit !
Ma foulée est bonne et j'enchaîne les kilomètres avec une précision de métronome. Au 15° km, je croise mes camarades de club. Un sourire, un mot, une tape amicale; tout va bien pour tout le monde.
Lors de l'ascension d'Eckersmulheim, entre le 25° et le 30°, je prends un coup de chaud et monte en température. Je m'arrête à l'ombre pour me refroidir et m'hydrater. Je sais que ne pourrai pas faire 10h mais qu'il va falloir gérer pendant quelques kilomètres. Je reprends donc le rythme de la course et m'arrête à chaque ravitaillement pour m'éponger et m'hydrater. Passé le 35°, les kilomètres défilent. La ligne d'arrivée est proche. La dernière côte arrive puis c'est le dernier km avec sont finish extraordinaire, noir de monde.
La ligne est franchie en 10h28'03" avec un marathon en 3h49'.

Ensuite, direction le chapiteau pour massage, douche et restauration (bières à volonté !)

Hyper satisfait de ma course même si avec un peu de recul, j'aurai dû me contenter d'un marathon en 3h35'; mais bon aucun regret. Avec mon nouveau vélo, que je devrais avoir la semaine prochaine, je pense que les 10h sont abordables. On verra plus tard.

Tout le groupe du CTA est finsiher et voici les résultats :

455 GRASMUCK Mickael 10:28:03
508 BOUVY Frédéric 10:33:25
599 BLAVIER Vincent 10:41:31
943 MORLET Eric 11:14:13
1008 GENIN Jean 11:20:36
1033 MATHIEU Philippe 11:22:20
1100 BOUILLOT Frédéric 11:29:07
1290 DELISEE Alain 11:49:21
1582 ARNOULD Didier 12:24:42

l__quipe

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Commentaires
D
je vien de découvrir ton blog par l'intermediaire du site cap08, et j'ai donc lu avec beaucoup de plaisir ton récit de l'ironman de roth. Déjà un grand bravo pour ta perf , un grand bravo aussi pour ton reportage car on ressent vraiment le plaisir malgré la souffrance que tu as du avoir. Les images de la course donnent vraiment envie de participer mais pour moi la natation sera toujurs éliminatoire , dommage! bonne récupération( j'ai vu par ton blog que tu avais repris la cap) et surement à bientôt sur ue course ardennaise meme si tu ne me connais peut etre pas.
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R
Mon objectif de la journée était de descendre sous les 10 heures sur L’Ironman de Roth (niveau international), et être le premier du club du Mulhouse Olympique Triathlon (meilleur club D1 en Alsace). <br /> <br /> <br /> Wake up 3h30. P'tit déjeuner sympa puis direction Roth. Pas de bousculade pour arriver au parc, tout est génialement organisé. Le vélo est toujours là, parmi les 4000 autres, dont 600 Français venus vivre un moment inoubliable au sein de l’Usine à rêves. L'ambiance est omniprésente avec des milliers de décibels qui nous rappellent que l'événement est là, présent, et que c'est à nous de jouer… Dernières vérifications… <br /> <br /> <br /> 6h00. Je rejoins la berge afin de prendre le départ et m’échauffer. Les commentaires du speaker sont prenants, je suis à côté de Damien Favre-Félix, 1er Français en 2006. J’ai été classé en vague Pro, dû à mes résultats précédents, donc je pars dans la première vague. Nous savions que l’ambiance allait être exceptionnelle, mais là c’est fou, 28 chaînes de télévisions dans le monde retransmettent la course. Avec un départ à 6h30 du matin. C’est la plus belle épreuve d’Europe. Ces quelques mots d’un athlète en pleurs suffisent à imager ce que tous les participants de l’épreuve bavaroise ont pu vivre durant la journée avec un plateau d’athlète professionnel digne d’un championnat du monde.<br /> Je nage bien, mon meilleur temps (à Roth) est de 56 minutes. J'allonge les bras et laisse glisser au maximum. J’ai de très bonne sensation, et je me dis qu'un temps canon est possible ! Dernière ligne… 58’20 minutes. Les bénévoles m'aident à sortir de l'eau. Passage par la tente où on se change, aidés par les bénévoles tous aussi gentils les uns que les autres. Casque et chaussures, et c'est parti après 1'03" minutes de transition pour la grande aventure. <br /> <br /> <br /> Je m'alimente tout de suite, et le premier village rencontré me donne le ton de cette journée. Wallesau, quelques maisons plantées le long d'une route unique est "en feu" et les habitants se sont préparés à nous accueillir. La course est vraiment lancée et jamais on ne s'ennuie, tant le revêtement "rend" bien lors des parties roulantes, et parait inexistant lorsqu'on est poussés par tant d'acclamations. Lorsque vous avez le bonheur de passer dans les villages, les crécelles redoublent de vigueur, les mains géantes s'agitent, les hourrah vous poussent… Cela en devient presque facile ! <br /> <br /> <br /> Je lève la tête, après un virage à 90 degrés, et là j'hallucine : une ascension en forme d'entonnoir noire de monde se présente à moi. En 2001, 2005 c’était déjà pareil. En aval l'entonnoir est protégé par des barrières qui contiennent la foule en délire (ce n'est rien de le dire, 50.000 spectateurs sont présents à cet endroit sur les 150.000 recensés) puis les barrières disparaissent en amont et la foule se rapproche, ne vous laissant que quelques centimètres pour passer, en s'écartant à la dernière seconde. C'est un moment fou, délirant, inimaginable et tellement inhabituel que la difficulté n'est ressentie à aucun moment, même lorsqu'on se retrouve sur le faux plat montant qui succède à cet invraisemblable instant. On se croirait dans le Tour de France lors des étapes de montagnes. On passera deux fois à cet endroit, imaginez un peu… Au 2ème tour le vent se lève et c'est plus dur. Par moment sur le plat j’étais debout sur les pédales ! Le super chrono vélo ne sera pas là, mais j’améliore mon temps vélo quand même par rapport à la précédente édition, de 3 minutes. <br /> <br /> <br /> <br /> A la transition un bénévole m'aide à descendre de ma monture, et s'occupe d'elle tandis que je cours me changer.<br /> 5h20 de vélo, soit 33,75 km/h de moyenne sur 180km, pas mal, mais j’aurai pu mieux faire, sans ce vent et mes 7000 KM au compteur. <br /> <br /> <br /> <br /> Sortie de la tente après 2'01" minutes de transition. Je cours et j’ai une très belle foulée sur le marathon. J'avale aussi des gels et beaucoup d'eau mêlée. La forme est là. Schwand, au bout du canal, au passage de l'écluse, est le village où je prendrai le plus de plaisir. Je ne cesse de doubler et de redoubler pendant tout le marathon, un moment d'euphorie qui "s'éternisera" car de nombreux spectateurs m’encouragent en Allemand. Je ne comprends pas un seul mot, mais vu l’intonation de leur voix, ce n’est que du bon, il faut dire qu’en Allemagne le triathlon est très populaire, comme en Australie, ce n’est malheureusement pas le cas en France. L’ambiance est géniale et cette ferveur Allemande, vous prend par les tripes. Je croise Damien, le 1er Français au classement, du club de Vesoul qui me semble bien, puis le temps passe. Je suis au 20ème kilomètre quand je reviens du premier demi tour et là les choses se corsent, le vent se lève, je suis scotché. Mais comme plus d’une fois sur le parcours, je continue sur ma lancée de la même manière qu'au début. Je suis bien. Entre le 25ème et le 30ème Km, le parcours monte dans la forêt, cela devient dur, je sers les dents. Je n’ai pas le souvenir que c’était aussi dur à la précédente édition. Je continue, au demi tour du 30ème cela redescend avant d’attaquer la remontée vers le canal et la montée dans le sous-bois. Qui a dit que le marathon de l’Ironman du Quelle Challenge de Roth était plat ? Après la traversée du sous-bois, je me retrouve à 2 kilomètres de l'arrivée, heureux d’en finir et d’avoir retrouvé de meilleures sensations. Je rentre dans l’arène en finissant au sprint ou je dépose 1 concurrent de plus, et là mon nom est scandé par le public en folie. Le présentateur me prend par le bras et me félicite en me tendant une boisson. Cette journée fut longue, et pourtant qu'est-ce que ça a passé vite ! <br /> <br /> <br /> J'y ai véritablement pris du plaisir et je sais maintenant pourquoi j'aime tant cette distance : elle procure des sensations que nulle autre type de triathlon n'alimente. Elle nourrit le suspens d'une journée extraordinaire et reste l'aboutissement de tant de sacrifices et de renoncements… C'est aussi pour cela que tant d'athlètes mettent un point d'honneur à rallier l'arrivée, non pas pour le T-Shirt, non pas pour la médaille, mais pour leur conscience de sportif et leur bien-être intérieur. Après ça, on est en paix avec soi-même, différent. La distance Ironman du Triathlon reste pour moi la distance Reine de notre discipline. <br /> <br /> <br /> Pas besoin de faire trois tours d'un stade de foot pour passer le portail d'arrivée… La foule est immense, intense, et la fourmilière que nous composions auparavant a maintenant changé de physionomie : elle nous tend les mains, nous sourit, nous congratule, elle nous aide, nous soutient et nous renforce dans notre perception du triathlon et de la vérité du sport. Etre là est bon, et arriver est une récompense que tous, ici présent, nous offrent. <br /> <br /> <br /> J'arrive en 3h33 pour mes 42,195km et 9h56 pour mon temps total. Je fais 10 minutes de plus au total avec des conditions météo plus dures, dont 12 minutes de plus sur le marathon (la barrière des 10h est quand même battue, mais il me reste à analyser ma course, le plus important pour moi, je suis un peu déçu…). C’est une course qui requiert de la patience et chacun doit s'attendre à être dans le dur lors de la course, avec des moments d’absence. La soirée était festive avec un feu d’artifice et le dernier Finisher. <br /> <br /> <br /> D’un point de vue sportif, la course a été marquée par le coup de poker réussit par l’Australien Chris Mac Cormack. Un one man show dont il a le secret et qui lui permet de devancer les autres stars en brisant une nouvelle fois la barre des huit heures. <br /> <br /> <br /> L’équipe d’assistance Mavic a coloré l’épreuve en jaune mais a également prouvé une fois encore que l’assistance mécanique était comme toujours de grande qualité et inégalable.
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H
Félicitations et merci pour ce compte-rendu détaillé ! Ca donne envie ! ( on peut faire un iron man en nageant la brasse ? lol ) <br /> Bonne récup et a bientot sur une course !
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M
Bonjour,<br /> Bravo pour la performance, mais surtout pour nous avoir fait partager ces instants glorieux. Je viens de lire complétement ton compte-rendu, et effectivement on y ressent le pied que tu as du y prendre. Encore bravo pour le chrono, à tous d'être allés jusqu'au bout, et surtout bonne récup, bien méritée.<br /> A bientôt.<br /> Mika
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S
Bonjour Runningmike,<br /> <br /> que dire mis à part BRAVO, BRAVO et BRAVO.<br /> Tu es admirables et j'aimerai bien en prendre de la graine!<br /> Tu es peux être fière de cette course mais il ne faut pas oublier toutes tes heures d'entrainements qui ont considérablement portées leurs fruits.<br /> <br /> Je te souhaite désormais une bonne récupération et peut-être d'agréables vacances "bien méritées"<br /> <br /> A bientôt<br /> Shihantri
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RUNNINGMIKE
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