Triathlon Ironman de Roth (Allemagne)
Le Quelle Challenge Roth est le triathlon au format Ironman le plus populaire d'Europe.
Imaginez le spectacle :
3 513 participants dont près de 600 français;
135 000 supporters
une ambiance digne du tour de France
une région extraordinaire, des allemands et des bavarois chaleureux et hospitaliers
bref, une course inoubliable !
Ce sont donc 9 triathlètes ardennais du Charleville triathlon Ardennes qui pris la route pour cet objectif. Représenté par son président, Eric MORLET, l'équipe se composait de Frédéric BOUVY, Vincent BLAVIER, Jean GENIN, Philippe MATHIEU, Frédéric BOUILLOT, Alain DELISEE, Didier ARNOULD et de moi même.
Le séjour a très bien commencé car nous avons été logés dans une pension familiale tenue par un boulanger. Le petit déjeuner allemand, ses petits pains sortis du four, la charcuterie, le fromage : extra! En bref, terminer l'assiette relevait déjà d'un exploit !
Vendredi soir :
Retrait des dossards, visite du triathlon expo et première bière ( 50 cl SVP!). Ensuite direction l'immense pasta party à volonté et show de présentation des athlètes élites.
Samedi :
Petit tour de vélo dans la région de Spalt autour du gîte puis après une nouvelle pasta party (cuisinée par 3 de nos épouses), direction Hilpostein pour déposer les vélos.
Le parc est immense, la file d'attente pour l'enregistrement est longue mais l'ambiance est là. Je retrouve de vieilles connaissances de Metz (Régis, Maël, Eric, Jean Louis et Stéphane). L'organisation nous remet des bâches de protection pour les vélos pour éviter qu'ils ne soient trop arrosés par la pluie. J'espère que les conditions météo seront plus favorables pour la course !
Dimanche :
4h30 : Réveil. Le ciel est étoilé. Nous risquons d'avoir une belle journée.
Direction Hilpostein vers le 1° parc à vélo. 15' de marche tranquille sera nécessaire pour rejoindre la zone de départ. Cela me permet de déjeuner mon gatosport tranquillement.
5h30, nous sommes sur place. Il y a du monde partout ! Des centaines de supporters sont déjà là; la sono est à fond; l'ambiance est chaude.
6h00, une mess est donnée pour bénir les concurrents (original !).
6h20, les pros et les féminines prennent le départ.
6h55', 2° vague puis 7h00, c'est la mienne. Je suis le premier du CTA à aller goûter le Danube. Au total, ce seront 11 vagues d'environ 250 personnes .
Natation :
Je me positionne sur la ligne d'eau, tout juste à droite du bateau pour prendre la corde. Erreur ! Ca bouscule trop à mon goût et je préfère m'isoler. Je rattrape des bonnets bleus (partis 5' avant moi) avant la 1° bouée (1400 m). L'eau est bonne (21°C) et les conditions sont parfaites. J'attaque la 2° ligne droite (2km) en continuant à rattraper la vague bleue alors que déjà les premiers de la vague verte se présentent. Au passage de la 2° bouée et avant d'en terminer pour ces 3,8 km, j'arrive à me relever un peu pour mesurer l'ambiance sur les berges. C'est impressionnant, il y a du monde partout; le ciel est bleu; une belle journée s'annonce.
Je quitte l'eau en 1h07' puis me dirige vers mon sac rouge avec mes affaires de vélo. Une fois sous la tente, des bénévoles nous aident à nous habiller et à ranger notre sac.
Vélo :
La grosse partie de cet Ironman. 180 km avec 2 000 m de dénivelé positif. 2 boucles de 85 km avec des points de passages très chauds.
Le départ est prudent car le parcours peut être usant et consommateur d'énergie. Le passage à Biermeile est impressionnant. Des centaines de supporters sont attablés sur le trottoir à consommer des litres de bière. Arrivé à Wallesau, une première petite bosse de 10% sur 400 m permet de se juger. Tout va bien, je continue sur ce rythme de 32 km/h de moyenne. Ensuite c'est la bosse de Heideck suivie de ce long faux plat descendant de 15km. Ca chauffe les cuisses, la moyenne est haute, il faut être raisonnable... Arrive enfin Greding avec sa côte de 5km. L'ambiance est bonne, des gens hurlent de partout, je regarde dans tous les sens, impressionné par l'ambiance. Ensuite, c'est sur un long tobogan que je rejoins le point phare du parcours vélo : le SOLARBERG!
Faux plat descendant, 50 km/h, j'entends du bruit. Je commence à comprendre que j'approche de Solar. Des milliers de personnes sont sur le bord de la route, massées derrière des barrières; ambiance arrivée du Tour de France !
C'est terrible, j'ai une sensation de vitesse; c'est à peine croyable. Soudain je relève la tête du prolongateur et surprise, il n'y a plus de route ! Cette dernière est barrée par une marée humaine. 20 000 voire 30 000 personnes agglutinées, à vous encourager sur cette bosse de quelques centaines de mètres. Ambiance ALPE D'HUEZ! Je monte tranquillement pour profiter de ce moment de bonheur. Au sommet, je n'ai qu'une seule envie : redescendre pour refaire l'ascension. Hélas, il n'y pas la place et je dois donc attendre mon deuxième passage.
Le premier tour est bouclé sur une moyenne de 32km/h. Le vent se lève et souffle de plus en plus. Les sensations sont bonnes et je continue de rouler et de profiter de ce parcours bavarois. Les sensations de ce 2° tour sont identiques. La moyenne est un peu plus élevée.
Je rejoins la 2° zone de transition en 5h24' soit une moyenne de 33,33 km/h. Là encore, les bénévoles s'occupent d tout : prise en charge du vélo, le sac vert pour la course, on vous déshabille etc.
Course à pieds :
Commence donc le marathon. Les 2 premiers kilomètres se font en descendant . L'allure est trompeuse puis on rejoint le canal du Danube sur chemin stabilisé et en partie ombragé. L'allure de course est bonne. Je suis sur les bases de 3h20' soit du 4'45". Avec un tel chrono sur marathon, je peux descendre sous les 10 h au final : ce serait un exploit !
Ma foulée est bonne et j'enchaîne les kilomètres avec une précision de métronome. Au 15° km, je croise mes camarades de club. Un sourire, un mot, une tape amicale; tout va bien pour tout le monde.
Lors de l'ascension d'Eckersmulheim, entre le 25° et le 30°, je prends un coup de chaud et monte en température. Je m'arrête à l'ombre pour me refroidir et m'hydrater. Je sais que ne pourrai pas faire 10h mais qu'il va falloir gérer pendant quelques kilomètres. Je reprends donc le rythme de la course et m'arrête à chaque ravitaillement pour m'éponger et m'hydrater. Passé le 35°, les kilomètres défilent. La ligne d'arrivée est proche. La dernière côte arrive puis c'est le dernier km avec sont finish extraordinaire, noir de monde.
La ligne est franchie en 10h28'03" avec un marathon en 3h49'.
Ensuite, direction le chapiteau pour massage, douche et restauration (bières à volonté !)
Hyper satisfait de ma course même si avec un peu de recul, j'aurai dû me contenter d'un marathon en 3h35'; mais bon aucun regret. Avec mon nouveau vélo, que je devrais avoir la semaine prochaine, je pense que les 10h sont abordables. On verra plus tard.
Tout le groupe du CTA est finsiher et voici les résultats :
455 | GRASMUCK Mickael | 10:28:03 | |
508 | BOUVY Frédéric | 10:33:25 | |
599 | BLAVIER Vincent | 10:41:31 | |
943 | MORLET Eric | 11:14:13 | |
1008 | GENIN Jean | 11:20:36 | |
1033 | MATHIEU Philippe | 11:22:20 | |
1100 | BOUILLOT Frédéric | 11:29:07 | |
1290 | DELISEE Alain | 11:49:21 | |
1582 | ARNOULD Didier | 12:24:42 |