La Laurent Desbiens

Première cyclosportive terminée; mais que d'émotions et d'incidents ...

Dans le cadre du Chti bike tour à Lille était proposé une cyclosportive: la Laurent Desbiens.
Cette cyclosportive de 156 km offre un bel aperçu des parcours typiques des Flandres: quelques belles montées, des monts et des bosses en pagailles et une petite dose de pavés... Un beau menu, digne d'une épreuve des 4 jours de Dunkerque. Nous avons découvert les monts des Flandres en passant par Cassel, le mont noir et le mont des Cats.

Je fais le voyage avec Denis du club de Nouvion sur Meuse; c'est un expérimenté de bon niveau et ses conseils seront appréciables.
Le ciel est couvert; la pluie est annoncée.

8h30, le départ est donné au Pré du Hem. 6 km "d'échauffement" avant le départ réel. Je serai dans la fin d'un peloton de 400 vélos. Ca frotte pas mal, il y a beaucoup de relances et l'alternance d'allures me déplait. De nombreuses chutes auront lieus au cours de ces 20 premiers km sous la pluie. Je profite d'une grosse chute pour m'échapper et rejoindre le groupe de tête. L'allure y est plus constante et rarement inférieure à 45 km/h. Denis est sur le bord de la route, il a percé et est en train de réparer. De nombreux concurrents sont sur le bord de la route, victimes eux aussi de crevaisons.
53° km, premier incident : je suis à mon tour victime d'une crevaison. Je change de chambre à faire; le 2° peloton est déjà revenu. Hélas 2 km plus tard je suis victime d'une seconde crevaison. J'utilise ma dernière chambre à air et cartouche de gaz. Tous les concurrents sont passés.

C'est donc seul que je poursuivrai la course. Je roule fort et tente de rejoindre un groupe.  Le mont Cassel et son secteur pavé est avalé sans difficulté. La course poursuite continue et c'est un par un que je rattrape d'autres cycliste esseulés en raison de chutes ou de crevaisons. Un petit peloton de 12 coureurs sera rejoint au 90° km. J'en profite pour souffler et me ravitailler. Au 100° se présente le mont des Cats à gravir 2 fois. Je monte à mon rythme mais le groupe explose et c'est seul que je passe au sommets. Requinqué je décide de poursuivre ma route solitaire pour les 40 derniers km.

132° km, 3° crevaison. Je n'ai plus de chambre à air ni de cartouche de gaz. Heureusement j'ai des rustines. Une fois réparé, je reprends la route mais à pieds car je n'ai rien pour regonfler ma roue. L'assistance technique interviendra au bout de cinq minutes. Je prends la roue de 4 gars d'un même club. Ils ont un bon niveau  mais ont tous étés comme moi victimes d'incidents. Le groupe est bien organisé, les relais se passent bien et la moyenne est élevé. A 10 km de l'arrivée, la tension monte, ils veulent jouer le sprint. Ca attaque un peu mais ça me plait bien.

150° km, nouvelle crevaison. Mais cette fois ci je sais qu'il n'y a plus d'assistance.  Je mets donc mes chaussures dans le poches de mon maillot et c'est pieds nus et en footing que je rejoindrai la ligne d'arrivée; 6 kms plus tard. Le compteur ne descendra pas sous les 14 km/h avec un final à 16! Pas mal après 150 km de vélo quasiment seul et le tout pieds nus...
C'est l'organisateur Didier SOENEN qui m'accueille sur le ligne d'arrivée. Il n'est pas surpris de mon finish; il me connait, nous avions fait connaissance en 2003 lors du Raid Thaï.

Cette balade dans les Flandres se soldera par une 242° place sur 304 classés (400 partants) avec un chrono de 5h12' ( sans tenir compte des mes arrêts techniques voire de mon footing ).

Laurent Desbiens et Didier Soenen

Sinon la course est très bien organisée. La route est ouverte par les gendarmes, tous les carrefours sont sécurisés, un superbe buffet de produits régionaux permet de se réchauffer après cette matinée mouvementée et humide.
Ce parcours convient aux coureurs puissants et rouleurs. Les bosses se montent bien. Pour ma part j'avais un 52-42 et 12-21. Je n'ai mis le triple plateau que dans le dernier petit coup de cul du Mont des Cats.
Satisfait de ma journée, je reste en revanche déçu par mon résultat. Il est certain que je tenterai à nouveau l'expérience.
Quant à Denis, victime également de crevaisons, il a abandonné avec le regret d'avoir loupé une belle course avec pourquoi pas une belle place d'honneur à l'arrivée.

Classement général sur ce lien : 2006___laurent_DESBIENS

Comments

[laurent]

je découvre ton blog et tu dois bien rouler en vélo...monter Cassel tranquille il faut le faire je sais de quoi je parle !!

[shihantri]

Bonjour Mike,

ca fait plaisir de voir ton blog remis à jour. Tu as joué de mal chance lors de cette cyclosportive,mais tu as fait preuve de beaucoup de courage, et je trouve cela super. J'ai l'impression que la course à pied t'as manqueée durant ces quelques 145 premiers kilométres (non,non mike, ce n'est pas un Ironman, remonte sur ton vélo). Je te taquine, c'est pour l'occasion. Je n'ai qu'une chose à dire "chapeau bas".
Bonne récupération, Shihantri (Arnaud)

[Grosses cuisses]

bravo pour ta perseverance , j ’y etais moi aussi et j ’ai eu la chance de ne percer qu ’une fois [...] et moi aussi j ’ai pris mon pied, de la pluie ,de la boue,ca frottait, un vrai temps de flahute , quel bonheur , ca restera pour moi un tres bon souvenir alors merci à laurent desbiens , didier soenen et aux autres chti, moi j ’ai hate de revenir dans le nord, merci

..... grosse cuisse pour les intimes.....

[Arnaud]

formidabe course mickael...
c’est quand même un sport de cinglés... Pluie et boue en aout, c’est classe...
pour ma part, j’ai également percé 2 fois alors que j’étais plutot bien dans le premier groupe ; bien abrité, évitant à chaque virage du début de course les gamelles inévitables sur ces routes que j’ai trouvées extremement dangereuses, conditions météo obligent... J’ai donc percé au sommet de Cassel laissant partir le premier groupe composé de 60 à 70 coureurs à ce moment de la course... extremement déçu, je tente de réparer au plus vite mais merde, ma pompe ne fonctionne pas, la cartouche qui est à l’intérieur a déjà servi... quel con ! je regonfle à la main à 1 ou 2 kilos et 2 kilomètres plus loin, nouveau perçage... je suis dégoûté et répare en regardant passer les attardés. putain de course, j’étais bien et tous mes espoirs s’envolent en quelques minutes. Je suis si déçu qu’au carrefour suivant, je m’arrête et demande à 2 bénévoles le chemin le plus court pour regagner armentières... comme au final, je n’ai rien compris à leurs explications, je reprends le chemin de la course. De toutes façons, comme je n’ai plus de quoi réparer, si je sors du circuit et perce à nouveau, j’aurai l’air d’un con au milieu de nul part. C’est donc reparti pour 85 km pendant lesquels j’ai dû remonter entre 50 et 100 coureurs... un seul venu de l’arrière m’aura passé sans que je puisse l’accrocher dans les dernières bosses... Les coureurs rejoints ne veulent pas trop rouler malgré mes invitations, je finis par rejoindre un groupe de 4-5 coureurs qui à nouveau n’accrochent pas. Je lève le pied et les invite à rouler un peu ; 2 d’entre s’y prêtent (merci à vous) et nous rejoignons d’autres groupes... mais la moyenne continue de dégringoler (de 38,5 au km 70, le compteur indiquera 34,4 à l’arrivée) finalement, faute de perf au classement, j’aurai bien donné dans ma seconde course, satisfait des efforts consentis et des concurrents dépassés... je ne connais toujours pas mon classement. Si quelqu’un sait où le trouver, je suis preneur.

côté organisation, bravo ; accueil sympathique, sécurité bien gérée (il me semble avoir vu un motard un peu dangereux en arrivant sur cassel ; il a failli faire un tout droit à travers la tête du peloton...) ; prestation agréables et bienvenues à l’arrivée...

merci et donc, à l’année prochaine.